Le tambour-hochet était un objet utilisé par les officiants religieux. De nos jours, il est encore employé par les moines bouddhistes tibétains sous la forme d’un sablier en bois rappelant les deux calottes crâniennes réunies par leur sommet, autrefois d’usage courant. Au Népal, les bouddhistes Newar et des marchands ambulants de la vallée de Kathmandu s’en servent encore.
Aucune représentation n’a été remarquée dans l’iconographie khmère. Grâce à l'épigraphie, nous connaissons avec certitude deux noms sanskrits du tambour hochet - ḍamarin et ḍamaru - mais pas sa dénomination en vieux khmer.
Attribut du dieu hindou Śiva, le tambour-hochet, appelé aussi tambour à boules fouettantes, apparaît dans l’une de ses mains lorsqu’il est représenté sous son aspect cosmique Śiva-Naṭarāja ou « Roi de la danse ».
Plusieurs instruments en bronze nous sont parvenus entiers ou de manière parcellaire. Ils appartiennent aujourd’hui à des institutions ou à des collections privés. Leur physionomie diffère du sablier de Śiva-Naṭarāja. Il s’agit de tambours à poignée. Le décor est véritablement khmer. Celui du Musée Guimet est surmonté d’un grand personnage masculin assis jambes croisées entouré de quatre personnages féminins plus petits, tenant entre leurs mains jointes une fleur de lotus en bouton. L’extérieur de la caisse de résonance est ornementé de quatre rangées de denticules. Les deux pourtours circulaires comportent une série de petits trous permettant la fixation des membranes. Deux anneaux latéraux recevaient les fils reliés aux boules fouettantes.
Un autre tambour-hochet, parcellaire, appartient au dépôt archéologique de Vat Bo à Siem Reap. Seul le cadre subsiste. Un trou sur lequel venait se fixer une poignée apparaît. Tous les autres éléments fonctionnels précédemment décrits sont présents.
Un autre tambour-hochet, en forme de sablier, appartient lui aussi au dépôt archéologique de Vat Bo. Sa surface est recouverte de décors lotiformes. À l'heure actuelle (2018), il a disparu des collections…