Au Cambodge, les tambours à gobelet possèdent d’un unique membrane lacée. Aujourd'hui, ils sont en bois mais autrefois, également en argile. Cette technologie a été abandonnée car trop fragile. Sur les sculptures les tambours en gobelet n'apparaissent jamais en totalité car le pied de l'instrument est toujours caché entre les cuisses du musicien.
L’une des plus belles représentations appartenait autrefois à un linteau en haut-relief du Vat Baset, aujourd’hui au Musée Guimet. Il s’agit d’une scène du Reamker. On voit parfaitement la tête évasée du tambour le long de laquelle courent les liens de tension de la peau, les anneaux inférieurs et supérieurs autour desquels tournent les liens ainsi que le dispositif de portage autour de la taille.
Une scène du Reamker (1) du pavillon d’angle nord-ouest d’Angkor Vat montre elle aussi deux singes jouant ce tambour.
À Angkor Vat, dans les scènes de la Bataille de Lanka (2), certains de ces tambours apparaissent en situation martiale, avec le même dispositif de portage.
Dans la galerie nord d’Angkor Vat, ces tambours sont également représentés en contexte martial. (3)
Au Cambodge, le skor daey, en bois, autrefois couramment en argile, est l’instrument le plus proche des représentations iconographiques. Il existe toutefois d’autres tambours en gobelet dans ce pays aux formes différenciées (skor thon, skor areak, skor chaiyam).